À l’heure où le gouvernement s’apprête à réautoriser les néonicotinoïdes — ces insecticides tueurs d’abeilles, mais aussi de vers de terre, d’oiseaux et plus largement de biodiversité, il m’a semblé juste de vous partager le plus beau documentaire jamais réalisé sur ces animaux.

Prenez le temps de le regarder. Mais attention, vous n’en sortirez pas indemne… Disponible en rediffusion jusqu’au 30/06/2025 : Confiné chez lui à Bristol au printemps 2020, le cinéaste animalier Martin Dohrn filme les abeilles sauvages de son jardin avec des objectifs qu’il a lui-même fabriqués. À hauteur d’aile, une extraordinaire épopée miniature.

Terre-net.fr, un site d’actualité agricole très influent, orienté pro-pesticides et peu favorable au bio, titrait le 24 juin 2014 : « Néonicotinoïdes, une menace pour les oiseaux et les vers de terre autant que pour les abeilles… » L’article s’appuyait sur une méta-analyse d’environ 800 études qui avait conclu que ces produits étaient aussi dangereux pour les abeilles que pour les vers de terre et leurs prédateurs !

Chez les vers de terre, les néonicotinoïdes impactent leur mémoire, leur goût, leur fécondité et leur capacité à creuser des galeries…

Dès la réautorisation officialisée, je publierai un article de fond sur ces insecticides… pourtant strictement interdits en France depuis 2018 ! En attendant, En attendant, je vous recommande la lecture de l’article publié par Basta sur la loi Duplomb, la loi qui veut plomber la nature.

No comment, les barbares.
Changeons de sujet.


Je vous explique pourquoi je projette de réserver mes articles de fond aux abonnés qui soutiennent notre travail.
Mais tout d’abord, pourquoi sont-ils en accès libre ? Et gratuits depuis 2014 ?

Certains disent que je brade mon travail,
comme s’il n’avait aucune valeur.
Ils n’ont pas tort, mais il y a une raison.
Très personnelle.

Je suis né dans la campagne,
dans une ferme
et sans aucun accès à la culture.
Pas de télé,
pas de radio,
pas de journaux,
pas de livres,
pas de téléphone et encore moins de téléphone portable,
pas de bibliothèque, et encore de bibliothèque multimédia,
pas de musique,
pas de cinéma…
Rien. Zéro culture.
L’ignorance.
Et en prime, le mépris des autres
car enfant de paysans.

L’école ne me plaisait pas.
A l’ancienne : claque, fessée et interdiction de réfléchir.
Que du par cœur.
A la maison, pas mieux,
mes parents m’avaient interdit de m’exprimer.

Au lycée agricole, pire encore.
J’ai même refusé de passer le bac
tant l’enseignement n’était que bourrage de crâne.

Alors, quand j’entends aujourd’hui les gens se plaindre…
Du trop d’info !
D’internet !
Des intelligences non humaines (IA)

Depuis chez moi, j’ai accès
aux plus grandes bibliothèques du monde,
aux écrits des premiers agronomes,
aux dernières recherches scientifiques,
aux dernières news, aux grands auteurs,
poètes, photographes, peintres…
Magique.

Rappelez-vous que la première grande chance de Mozart,
c’est d’abord d’avoir eu un piano dans son salon.
Pendant que le peuple vivait à dix dans une seule pièce.

Lutter contre les idées reçues, les croyances,
les manipulations diverses et variées,
me motive.

Chaque jour, je passe des heures à étudier,
lire, comprendre, écrire, partager.

Parce qu’enfant, les savoirs étaient réservés à certains.
Mieux nés. C’était mieux qu’avant où ils étaient réservés à une élite.
La connaissance n’aurait jamais dû devenir une marchandise.
Or, elle l’est.

Sous l’ère Macron, les aides publiques ont été coupées
aux petites associations comme la nôtre.
Et les culs-bénis du gouvernement veulent maintenant nous faire taire.
Telle est la situation.

Le financement participatif est en berne.

Il y a peut-être d’autres solutions, mais elles m’échappent.
En ai-je d’autres que de réserver mon travail à ceux
qui font l’effort de le financer, je m’interroge.