2 millions ont dit non à l’oie du plomb,
qui ne dit pas non à la pauvreté agricole,
mais oui aux actionnaires de l’agrobusiness.
2 millions de signataires, suffit-il ?
A-t-elle pour autant du plomb dans l’aile ?
Va-t-on revenir à plus de naturel ?
Non.
2 millions… sur 49 millions d’électeurs !
Rongée par le doute, ou l’indifférence,
l’écrasante majorité a gardé le silence,
figée dans une obscure obéissance.
Rusés, les complices de l’oie ont tissé le doute,
sans trêve ni repos, telle l’araignée sa toile,
usant de la peur et du mensonge,
jusqu’à l’argument Nutella !
Nous y reviendrons.
De l’oie à la loi !
Le Conseil constitutionnel doit la valider d’ici le 7 août,
le Président Macron la promulguer d’ici le 31 août,
sauf à décider d’un réexamen par les parlementaires,
voilà pour le calendrier.
Le 30 juillet dernier, le Conseil de l’Ordre des médecins
a dit non à Duplomb, car le doute n’est pas raisonnable
« lorsqu’il s’agit de substances susceptibles d’exposer
la population à des risques majeurs. »
Cet Ordre représente 200 000 médecins français.
Le retour des néonicotinoïdes a mis le feu,
mais cette loi cache un projet plus funeste,
avec ce bras d’honneur au bien-être animal,
avec cages et élevages en batterie,
enfermement et consécration des fermes-usines.
Mangez, manger de la viande, encore et toujours,
sur le dos du réchauffement climatique,
la loi Duplomb instaure un climat où l’agriculture
locale, de proximité et à dimension humaine,
est balayée au profit d’actionnaires sans scrupules.
Voulons-nous de cela ?
D’agriculteurs traités en ouvriers agricoles,
aux ordres de ceux qui tirent les cartes,
costards 3 pièces et bien propre sur eux,
les nouveaux maîtres, les maîtres du jeu,
les rois du fric.
Voulons-nous
d’un monde sous chaînes,
en ruines, ou enfin libre ?
Du nom de l’un de ses créateurs, le sénateur Laurent Duplomb, la loi Duplomb vise à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur. A chacun son métier, celui de M. Duplomb est de faire carrière dans la politique. Or, il se présente comme un agriculteur, parfois un paysan, plus sûrement un agrobusinessman qui empoche, comme n’importe quel agriculteur dont c’est le métier, de l’argent public au titre de son activité agricole ! Beaucoup d’argent.
Pareil pour ce capitaine d’industrie formé à l’European Business School, Arnaud Rousseau, qui préside le 5e groupe agroalimentaire français et la FNSEA, premier syndicat d’agriculteurs. Un gars qui a qualifié « d’hystérie collective » l’enthousiasme suscité par cette pétition. Nous serions donc des hystériques, des malades, et lui un homme raisonnable ! Quel toupet !
Raisonnablement menteur lorsqu’il déclare, le 22 juillet dernier sur BFMTV, que les élevages intensifs n’existent pas… Bien entendu, nous n’en sommes pas encore, comme en Chine, à produire un million de cochons par an et par ferme-usine dans des barres d’immeubles de 26 étages !
La FNSEA en avait rêvé,
Duplomb l’a fait !
- 2014 : La FNSEA, vent debout contre les normes environnementales lors de son congrès annuel !
- 2015 : La FNSEA dénonce « un carcan réglementaire et normatif qui n’est plus supportable, » et propose « un moratoire d’un an sur les normes environnementales » ainsi que le regroupement des exploitations agricoles. Dit autrement, elle propose la suppression de deux fermes sur trois au profit d’unités intensives ; un projet mis aujourd’hui en œuvre M. Duplomb.
- Juillet 2025. En pleine contestation de la loi Duplomb, un cadre de la FNSEA est recruté pour diriger le cabinet de Madame la Ministre déléguée auprès du Premier ministre et porte-parole du Gouvernement. No comment.
La suite, prochainement disponible,
réservée aux soutiens et adhérents de la Ligue de protection des vers de terre.
En résumé
Pour ou contre cette loi, 47 pétitions sont actuellement en cours sur le site de l’Assemblée nationale… Du grand n’importe quoi !
L’objectif est clair : décrédibiliser cet outil démocratique.
SIGNEZ la seule, la vraie pour dire NON :
- Recul du bien-être animal
- Intensification des fermes-usines
- Intensification de la méthanisation agricole
- Bâillon mis sur l’OFB et l’ANSES
- Suppression de l’indépendance de la science
- Des mégabassines devenues « d’intérêt général majeur »
- Réautorisation des pesticides strictement interdits si besoin.
- etc