Les vers de terre sont frappés de disparition des sols agricoles, la communauté scientifique ne cesse d’alerter. Trois études chocs en 2023, une première, avec l’INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement en tête de pont, montrent que les pesticides affaiblissent dangereusement les populations des champs cultivés. Mais l’État reste inflexible, ne veut pas savoir, en dépit de l’intérêt crucial de ces animaux pour notre souveraineté alimentaire.
Faire confiance à la bourse plutôt qu’aux bouses de vers de terre
Ce qui suit est extrait d’une tribune écrite en réaction à la composition de ce nouveau gouvernement, dont monsieur Attal est le chef, un gouvernement qui a franchi un cap en préférant faire confiance à l’industrie et à la technologie plutôt qu’à la terre nourricière ; un qui a préféré faire confiance à la bourse plutôt qu’aux bouses de vers de terre.
Ils vont finir par avoir leur peau !
Au revoir l’écologie et l’agroécologie, l’énergie est passée cette semaine sous la coupe du ministre de l’Économie, c’est un basculement considérable. En coupant la tête de ce grand ministère de la Transition écologique et énergétique, le gouvernement de Gabriel Attal offre une carte blanche à la puissance industrielle. Concrètement, la voix de la planète et des écosystèmes sera désormais absente des grandes décisions sur la politique énergétique.
Mais ce bouleversement soudain touche aussi l’agriculture, puisque aujourd’hui de nombreux d’exploitants agricoles ont la double casquette de producteurs d’aliments et d’énergies, gaz et électricité. Pour eux, comme pour leurs fournisseurs de semences, d’engrais chimiques et de pesticides, ce sera moins de contraintes environnementales et plus de liberté.
Une bouffée d’air qui bénéficiera également aux industriels des énergies fossiles, de l’éolien, du nucléaire ou des champs solaires, l’énergie primant sur l’écologie au nom de la souveraineté énergétique. Or, séparer l’énergie de l’écologie revient aussi à la séparer des terres nourricières, à l’heure où les énergies issues de la biomasse sont en plein essor ! Des énergies issues de cette partie du sol d’où provient notre alimentation et où habitent les vers de terre.
Rappelez-vous : « L’agro-écologie, des bobos qui font leurs courses à la ferme. » Ce 3 février 2016, le Président Sarkozy voyait dans l’agroécologie la destruction de notre puissance agricole ! Et autant en 2023, le Président Macron était embourbé dans sa réforme des retraites lors de l’inauguration du Salon de l’agriculture, autant en 2022, il n’avait pas vu autre chose dans l’agriculture, la en voyant uniquement sous l’angle de la compétition, la performance, le numérique, la robotique, la génétique… l’agriculteur est un entrepreneur, pas un paysan !
Mais voilà, trois études chocs en 2023, une première… Lire
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