Par conservation naturelle, entendez le fait de ne pas utiliser d’énergie (comme la congélation ou la stérilisation) et d’intrants tels que l’huile, le vinaigre ou le sel. Bien entendu, l’idéal serait de laisser les légumes dans le sol pour les consommer au fur et à mesure, mais personne ne peut prédire si l’hiver sera froid, très froid, et si les sols seront gelés et jusqu’à quelle profondeur.
On peut remédier au gel en les recouvrant d’une bonne couche de feuilles ou de paille, mais s’il pleut longtemps, la probabilité qu’ils pourrissent est élevée. Les optimistes diront qu’on n’est jamais à l’abri d’avoir un hiver normal (?), sans catastrophe hivernale, et ils auront raison tant que les rongeurs n’auront pas découvert leur caverne d’Alibaba…
Il n’y a pas de lieu idéal
Tout dépend des espèces et des variétés. Par exemple, les courges doivent être stockées au chaud et au sec pour se conserver longtemps, parfois jusqu’au mois de juin pour les Butternut, quand la grande majorité réclame une circulation d’air et du froid pour ralentir au maximum leur processus biologiques. En cela, les légumes secs ou séchés sont bien pratiques.
Les pommes
En dehors d’une atmosphère contrôlée (artificielle) et de beaucoup d’énergies fossiles ou nucléaires, la conservation des pommes dépend uniquement de la variété. Certaines mûrissent fin juin, tandis que d’autres commencent à murir à partir du mois de février. Ainsi, en ayant une diversité de variétés dans son verger, on peut avoir facilement des pommes toute l’année. Quant aux pommes de terre, c’est beaucoup plus difficile.
Les pommes de terre
Dans les Andes, les Anciens avait mis au point une technique de lyophilisation par une succession de congélations décongélations pour les déshydrater (source), ou les transformer en farine. Car c’est un légume compliqué à conserver, surtout jamais en tas, impérativement dans le noir et avec une ventilation importante pour ralentir la germination. J’avais publié l’année dernière un article à ce sujet : Les conserver, les reproduire, les résistantes au mildiou
Carottes, navets, betteraves
Traditionnellement conservés en cave ou silos l’extérieur, en récupérant les cuves en inox de vieilles machines à laver ou à sécher, on peut cumuler les avantages de la cave et du silo tout en les préservant des rongeurs.
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🪱 Cette semaine, dans Marianne
Ma tribune publiée jeudi : Le glyphosate perturbe la croissance et la reproduction des vers de terre.
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