Un autre regard sur la taille des tomates

Maj le 31 mai 2021

Autant la taille de la vigne n’a jamais fait débat, autant celle des tomates alimente quantités de débats stériles. Alors, faut-il tailler ses tomates ?

Cela dépend… de la variété, du climat, du micro climat, de l’exposition, de l’altitude, de la saison… Alors commençons par évacuer cette première idée reçue : Je ne taille pas, parce qu’à l’état sauvage, la tomate donne des fruits sans être taillée. Effectivement, sauf qu’en France, la tomate ne pousse pas à l’état sauvage 🙂 Et à l’état sauvage, la tomate produit de petites cerises, très loin de variétés comme la bœuf ou l’ananas.

Que veut dire tailler ?

Tailler ne veut pas dire effeuiller, puisque c’est grâce à ses feuilles que la plante respire. Et plus sa respiration est active, plus elle est en bonne santé, plus elle fructifie. Au final, ce serait dommage de lui couper la respiration 🙂

Mais c’est également dans ses feuilles que la plante fabrique le carburant indispensable à son développement cellulaire : le sucre. Et son volume de fruits étant conditionné par la quantité de carburant qu’elle produit… Bref, la tomate reste un assemblage cellulaire comme un autre…

À l’opposé, enlever à partir de la mi-juillet ses plus vieilles feuilles (du bas) lui est bénéfique, car cela permet une meilleure pénétration de la lumière, comme l’effeuiller à 80 % à l’automne permet un meilleur mûrissement de ses fruits. Par cette technique, il n’est pas rare en Limousin de cueillir nos dernières tomates au mois de novembre. Et j’ai même vu mon père cueillir sa dernière pour Noël. D’accord, il n’habite pas en Limousin mais au bord de la mer comme tous ses ancêtres, en l’espèce les miens, en Charente saintongeaise, mais tout de même.

Ceci dit, sans taille ni effeuillage, dès le mois de septembre, au nord de la Loire ou ici, il est courant de voir les pieds attaqués par plusieurs types de champignons, autrement appelés des moisissures, et qui ne sont pas vraiment des champignons au sens strict.

Tailler la route !

Si tailler n’est pas effeuiller, faut-il tailler dans le vif comme on taille la route ? Non.

Parce que le mot tailler intègre quelque chose de radical ; avec un avant et un après. Mais tailler pour les adeptes de la non taille, c’est mal. Si mal que leur discours est souvent culpabilisant à l’égard de ceux qui taillent ! Comme si eux en savaient long sur notre ignorance, comme s’ils avaient une conscience supérieure. En l’espèce, le melon. Mais quand il s’agit de pincer le fruit du même nom, personne ne conteste, puisque le verdict d’un pied de melon non taillé est sans appel sous nos latitudes… Et pincer en jardinage, c’est tailler, couper, supprimer, estropier, handicaper…

Handicaper ! C’est l’argument phare des adeptes du naturel intégral : la taille handicape la plante. Et de ce point de vue, ils n’ont pas tort, car combien de jardiniers taillent jusqu’à les handicaper !

Tailler n’est pas handicaper

Et tailler doit profiter à la plante, pas l’handicaper. Être un gain pour compenser le déficit de synergie avec le terroir. C’est l’unique finalité de la taille, puisqu’une variété de tomate implantée dans son biotope originel n’aura nul besoin d’un coup de main pour s’exprimer. Rappelez-vous la phrase de Masanobu Fukuoka : « Plus les conditions de culture ressemblent au milieu naturel de prédilection de la plante en question, meilleur est le rapport kilojoules dépensés, kilojoules récoltés. »

Extrait des sources de l’agriculture (2014) :

Une plante est indigène parce qu’elle vit et se reproduit uniquement là où le milieu est compatible avec ses exigences génétiques…/ Dans l’idéal, l’écart entre le sol (indigène) et la plante (exotique) devrait être le plus faible possible ; autrement la plante doit pour compenser, dépenser de l’énergie, et ce coût énergétique affaiblit ses capacités d’autodéfense tout en contrariant son développement.

La tomate est une plante vivace

On oublie trop souvent :

  • Que c’est une plante exotique d’origine tropicale, vivace dans son milieu originel.
  • Qui craint l’humidité par temps frais (lire le commentaire de Cédric)
  • Qui exige beaucoup de chaleur et peut résister à la sécheresse.
  • Et dont l’activité biologique est réduite en dessous de 10°C alors que celle du mildiou s’active à partir de 11°C (Cf. commentaires)

Pour être en bonne santé, la tomate réclame des températures largement supérieures à 10°C. Je vais prendre notre exemple. 1°C à 6:30 le vendredi 15 juillet 2016. Et des écarts journaliers au mois d’août de 30 °C. Les pires conditions pour la tomate, car les plantes sont aussi sensibles que nous au climat et à ses variations, et surtout aux MICROCLIMATS. Une donne rarement prise en compte dans la culture alors qu’elle est capitale. Essentielle.


Est-ce que tailler favorise le mildiou ? NON. À l’inverse, ne pas tailler peut le favoriser dans certaines conditions.

Ne pas tailler, c’est seulement s’exposer à des récoltes plus tardives, des fruits plus petits et des rendements plus faibles. Sauf à cultiver des variétés dites de plein champ, parce qu’elles ont été sélectionnées pour n’être ni taillées ni tuteurées.


Si tailler n’est pas effeuiller,
qu’est-ce qu’on taille ?

Les rejets, les tiges secondaires et les bouquets floraux.

Les rejets. Il y a déjà ces tiges qui partent directement de la base du pied et que l’on appelle gourmands, drageons ou rejets, et qu’il convient de supprimer particulièrement en culture sous serre. Mais rien n’interdit d’en conserver une ou deux pour conduire sa culture sur plusieurs tiges. Souvent les professionnels les cultivent sur 2 à partir d’une tige secondaire.

À noter :

  • Qu’un pied vigoureux non taillé demande 4 fois plus de place, et plus encore s’il n’est pas tuteuré, sauf les variétés sélectionnées pour ne pas être taillées
  • Tous les rejets peuvent être utilisés pour créer de nouveaux pieds, des CLONES du pied mère. Pour cela, les mettre une dizaine de jours dans l’eau, et dès qu’ils développent de nouvelles racines, les repiquer. Sauf pour les pieds greffés ou à moins de vouloir s’en servir comme porte greffe… Lire le post en images sur la greffe de la tomate.

Les tiges secondaires.  Souvent appelées à tort gourmands, ce sont les tiges qui poussent à la base des pétioles. Et c’est là que se joue l’art de la taille en fonction de « votre chez vous » et de la saison.

Déjà, vous pouvez en conserver une pour faire une seconde tige. Quant à les supprimer toutes dès qu’elles naissent, c’est à mon avis une erreur, car elles sont porteuses de feuilles indispensables à la bonne santé du pied quand elle est jeune. Par contre, il faut apprendre à gérer leur nombre et leur longueur en fonction de vos conditions. Les laisser porter 2 ou 3 feuilles mais supprimer tous les bouquets floraux sauf sur certaines variétés de cerises… Chaque cas est différent.

À partir de la mi-août, les supprimer au fur et à mesure que l’on avance dans la saison pour AÉRER.

Les bouquets floraux. À partir du mois d’août, supprimer tous les nouveaux pour que la plante se concentre sur ses fruits ; sauf si vous cultivez des variétés types cerises dans le Sud, alors cette opération peut être décalée d’un mois.

Votre pied de tomate,
qu’attend-t-il de vous ?

Un sol oxygéné pour qu’il puisse épandre ses racines, un sol vivant et équilibré pour se nourrir, et de la chaleur, de la lumière, de l’eau et de l’air.

Eau : Lire l’article sur les usages de l’eau par la plante. Contrairement à une idée reçue, la tomate n’a pas besoin de beaucoup d’eau mais à l’inverse elle déteste avoir soif puisque le stress hydrique est toujours comme une porte laissée grande ouverte aux parasites.

  • Les mulchs verts ou secs – herbe verte ou foin – ont l’avantage de limiter les variations hygrométriques tout en maintenant l’humidité nécessaire au travail des vers de terre et de la faune de surface. Autrement, trop sec, tout ce petit monde cesse son activité en attendant des jours meilleurs. Alors quand on sait que la fertilité se fabrique à la surface du sol, ce serait dommage de se priver de cet apport comme de la richesse en azote des déjections de ces bestioles.

Comme la tomate est une plante tropicale, autant on comprend aisément qu’elle ait besoin de la lumière et de la chaleur du soleil, autant on doit comprendre que son sol doit être oxygéné, vivant et équilibré.

Pourquoi vos tomates
ont besoin d’air ?

C’est étonnant, voire surprenant, mais pour la raison exactement inverse à la vache qui rumine ! Pour en savoir plus, lire le chapitre : Pourquoi la vache rumine ? Sous nos latitudes, des maladies cryptogamiques comme le mildiou ont besoin d’une humidité persistante et stagnante pour se développer. Et un feuillage dense couplé à quelques jours frais et humides constituent des conditions idéales à son développement. Et quand l’air circule librement, l’humidité ne stagne pas tout en permettant à la lumière de pénétrer au cœur de la plante et d’activer la photosynthèse et la croissance des fruits.

Le jardin, cette terre inconnue !

Et en terre inconnue, pour aller loin, il est important d’aller au delà des idées reçues et des réponses toutes faites, car dans le potager comme dans la vie, la culture de la nuance et du discernement rapportent plus que la croyance et ses préjugés.

Que c’est bon d’apprendre à observer avant d’agir, comme prendre du recul par rapport à ses propres expériences est bien plus bénéfique que d’avancer dans sa bulle !

Mildiou. Éviter autant que possible le « bleu », la bouillie bordelaise, car elle est toxique pour la vie souterraine, et en particulier les champignons et les vers de terre. Selon Xavier Mathias, l’homme qui parle aux oreilles des légumes, une cuillère à soupe rase de bicarbonate de soude dilué dans un litre d’eau additionné d’un peu de savon ont un effet protecteur et semi curatif. Quelques infos complémentaires sur le mildiou de la patate.


FAIRE SES GRAINES DE TOMATES EN 2 MINUTES !
  1. Prenez une tomate mûre, et coupez la en 4 ou en rondelles épaisses.
  2. Avec la pointe de votre couteau, faire tomber dans un verre les graines avec un peu de pulpe. Puis mangez le reste de la tomate…
  3. Laissez ensuite les graines dans leur jus quelques jours à l’air libre, et dès l’apparition de moisissures, lavez les dans une passoire fine.
  4. Séchez, ensachez.

12 réflexions sur “Un autre regard sur la taille des tomates”

  1. Bonjour !
    Super article qui a le mérite de bien aborder tous les points en détail ! Merci !
    Pour ma part, je vis dans les Baronnies Provençales à 800m d’altitude, j’ai une petite ferme plants/maraichage/produits transformés, je ne tuteure aucune tomate quelque soit sa variété, elles sont en plein champ, paillées avec de la paille de lavande (le reste des distillations pour les huiles essentielles). Je ne vends que les tomates cerises sur le marché, les autres sont pour ma conso. J’ai également des San Marzano que j’utilise pour cuisiner des ketchups. Je ne taille pas sauf à partir de mi-août, je passe dans les rangs (bien enchevêtrés il est vrai) et j’enlève les boutons floraux qui n’arriveront jamais à maturité et quelques tiges secondaires par ci par là. Mes tomates vont très bien et j’arrive à avoir des grosses tomates mais tardivement (c’est surtout en raison de l’altitude plus que de la non taille). Ensuite et ben je ne connais pas le plaisir d’avoir des tomates aussi tard dans l’hiver, les premières gelées arrivant début octobre..Je récolte tout fin septembre puis elles se gardent bien au frais dans la maison (pas de frigo hein malheur !).
    Avec cette option, je n’ai pas d’heures de travail en plus pour les tuteurs (et pas de dépenses supplémentaires pour faire les tuteurs) ni dans l’été pour la taille. J’ai opté pour cette solution aussi parce que j’ai fait le choix de ne vendre que des tomates cerises, avec des tomates de plus gros calibres, il est difficile de les avoir « belles » pour être vendues sur l’étal avec le fait de les faire courir (elles se font grignoter mais pour moi et pour la transfo cela ne me dérange pas).

    1. Christophe G

      Bonjour Anne,

      Je connais un peu votre coin car j’ai habité il y a très longtemps à Briançon ! Et dès que j’ai un moment, j’aime y revenir. En plus, vous habitez là où sera le prochain rassemblement de Simples.

      Nous aurions aimé participer, d’autant que j’écris beaucoup sur le végétal, et d’autant plus depuis la publication du Bleuet, une histoire de bleu, mais depuis, certains administrateurs de Simples ne nous regardent pas Simplement,mais avec l’œil de ceux qui voient l’autre d’un mauvais l’œil… 🙂

      Oh, ce sont les dérives dogmatiques des groupes du même genre ! Autrement dit, la bêtise humaine qui fait tant de ravages au coeur de cette nature humaine. Bref,

      Bonne continuation. Cg

  2. Benoît martin-laval

    Bonjour Christophe ,
    Merci pour cet excellent article !
    Je souhaite créer une ferme en permaculture /food forest aux philippines et toutes les tomates que l’on trouve ici sont vertes et assez petites … j’ai d’abord pensé que c’était du a un excès d’azote ( ils fertilisent en général avec des fiantes de poule, sans humus sur le sol) , on m’a ensuite dis que c’était du au climat trop chaud …. je reste persuadé qu’il est possible de faire des belles tomates ici ! Qu’en pensez vous ?

    Merci encore

    Ben

    1. Salut Benoît,

      Je crois que tu as raison.

      La grosseur de la tomate est liée à la variété. Sous réserve, c’est probablement culturel qu’ils cultivent de petites tomates. Essaies d’importer et d’implanter des variétés d’ici. Au pire, que risques-tu ?

      Bon courage

  3. Justement, puisque Krystoff parle d’ortie, j’ai cette année mis des feuilles de consoude à la place. Je verrai bien (ou pas) ce que ça donne.
    Quand aux « gourmands » (je ne vais plus les appeler comme ça) que je supprimais intégralement, je vais également faire l’essai d’en laisser quelques uns.
    Merci de vos précisions !

    1. Bonjour, mes commentaires sur l’ortie dans le trou de plantation n’avait pas, ou peu, d’importance ….car les sujets traités dans le jardin vivant sont nettement plus élaborés et d’une qualité irréprochable.
      Vous verrez bien Alain Pierre si votre essai de consoude est utile ou non , le plus simple est de déposer l’ortie,la consoude ou tout autre végétal sur le sol et laisser faire…enfin moi j’dis çà…. j’dis rien….!

  4. Bonjour Christophe,
    …et pour la poignée d’ortie dans le trou de plantation, on fait quoi alors?

  5. Bonsoir, et merci pour cette réponse 🙂
    Cette année, y’a beau chercher à traiter, tailler, arroser, mettre en serre, rien n’y fait, des tomates y’en a peu; peu peu ou peu pas du tout…le printemps pourri suivi d’un été sec avec nuit fraiches n’y sont pas pour rien !
    Mais bon, des tomates, c’est l’été, j’en veux, j’exige d’avoir des tomates dans mon assiette, alors que des choux, des navets et des pommes on s’en fout un peu (dommage y’en a plein cette année).
    Je crois que la peur irraisonnée du mildiou n’a d’égale que notre désir insatiable de consommer ce fruit légume, qui pour certain est le seul connu avec les patates frites….
    Le mildiou, c’est un champignon, et un champignon, c’est ce qui permet de recycler et composter nos plants en fin de vie pour les rendre à la terre.
    Le mildiou et autres fungus, c’est donc un passage obligé pour les tomates, on cherche donc juste à retarder son arrivée, tout comme nous cherchons à vivre en bonne santé le plus longtemps possible, mais à la fin, c’est quand même la maladie qui emporte la plupart d’entre nous…

    Alors comme pour le cancer, on arrive à l’affamer en le privant de sucre, le mildiou meurt sans humidité….mais le plant de tomate aussi, alors il va falloir apprendre à bien doser ;). Ah si aussi on pouvait doser le soleil !! (bon ok ils le font pour les tomates d’hiver….. et on connait malheureusement le résultat gustatif…)

    PS : tous mes plants finissent par mourir de mildiou aussi, entre octobre et novembre, et il n’est pas rare que j’ai quelques « attaques » en saison que je ne traite pas, les plants récupèrent dès le premier redoux.
    Alors mes collègues me répètent que je vais tout perdre, et ça tartine de produit bleu bio, mais je me demande encore comment ils font pour avoir 6 ou 7 grosses grosses tomates sur des pieds de 90cm avec 3 feuilles au sommet….
    Cédric

    1. « Ah si aussi on pouvait doser le soleil !! (bon ok ils le font pour les tomates d’hiver….. et on connait malheureusement le résultat gustatif…) »

      Ah préjugé quand tu nous tiens !

      Allez je ne vais pas prétendre que le soleil n’est pour rien dans les qualités organoleptiques des fruits.

      Mais, de longues années de pratiques s’agissant tant de tomates que de framboises (un peu moins et moins rigoureuses quant à d’autres espèces) m’ont convaincu qu’en la matière :

      1. Le gène prime (preuve par deux décennies d’essais de plans divers et variés conduits aux mêmes endroit, mêmes expositions, mêmes dates et même substrat) ;

      2. On peut obtenir d’excellent produits (au plan gustatif) hors sol, sous serre et même lumière artificielle (preuve, hors expériences personnelles, par les succulentes tomates belges dont je me suis régalé tous les hivers où j’ai pu en trouver sur mon marché parisien).

      PS : Un grand bravo pour la qualité de l’article autant qu’à la tenue des commentaires. Quel plaisir d’être loin du fatras de dictons et croyances invérifiées de la plupart des blogs du sujet.

  6. Bonjour, et félicitations pour cet article

    Cependant quand je vous lis « Que c’est une plante exotique d’origine tropicale, vivace dans son milieu originel, et juste ensuite « Qui résiste à la sécheresse mais craint l’humidité. », je suis assez surpris car les climats tropicaux sont extrêmement humides, bien plus que notre chère France 😉

    Pour conduire depuis plusieurs années des tomates dans une serre « tropicale », chauffée par le soleil et dont l’arrosage se fait au plafond par vaporisation avec des tuyaux percés de mille trous, c’est à dire 35° le jour avec 100% d’humidité et 20° la nuit, sans taille ni sélection des plants je n’ai pas de maladies fongiques, ou alors les plants se soignent tout seuls.
    Le sol est vivant, il y a un mélange de plantes anarchiques et la seule lutte visible est celle de la conquête de l’espace avec des plants rampants de plusieurs mètres !

    En comparaison, mes pieds en extérieur, tuteurés, par temps de sècheresse aoutienne semblent plus en difficultés à se stabiliser. Et dès les premières fraicheurs nocturnes, au moment ou la vente de bouillie bordelaise explose en magasin, les premiers signes de la fin de saison se font ressentir… (je suis dans le sud-ouest, on parle de fin octobre…)

    Ce qui m’amène à une conclusion que j’ai pu élaborer pendant ces dernières années d’observations :

    « la tomate, plante tropicale, craint l’humidité par temps frais »
    (mais elle craint encore plus le froid et la sècheresse)

    Cédric

    1. Christophe Gatineau

      Cédric,

      Merci pour votre retour, et encore plus pour votre retour argumenté.

      Je partage à 100 % tout ce que vous dites et particulièrement votre conclusion.

      Oui, le mot sécheresse est effectivement excessif et je vais le reformuler quitte à prendre votre conclusion…

      Une première explication à vérifier tout de même : dés 11°C, le mildiou « germe » et les conditions favorables à son développement sont de 15 et 20°C… Au delà de 30°C, son développement serait stoppé. (à finir de confirmer pour cette dernière donnée)

      Une seconde explication : pendant 5 ans, jamais je n’ai eu le mildiou dans ma serre. Et un jour, un brouillard frais l’a traversé et depuis il est là… Nous avons changé 2 fois la serre de place, retourné le plastique, nettoyé, repeint l’armature en fer, rien n’y fait, il est là toujours latent… Et le seul moyen que nous avons trouvé pour le contraindre à partir de cette saison, c’est de couper l’arrosage…

      Belle journée.

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